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mercredi 20 juin 2012

Projet de protection et suivi des éléphants dans le complexe « WAP » et ses zones annexes : Vers la réduction des conflits hommes-éléphants au Bénin

« Suivre et cartographier les mouvements des éléphants, ceci pour améliorer la gestion des populations d’éléphants, la gestion de leur habitat et la gestion des conflits hommes-éléphants dans le complexe WAP et ses zones annexes ». Telle est la principale mission du Dr. Ir. Etotépé  Sogbohossou et ses collaborateurs  à travers la mise en œuvre du programme de monitoring des girafes et des éléphants dans le complexe WAP. Par l’entremise d’une rencontre, Dr. Sogbohossou fait ici  un tour d’horizon sur la présentation générale du programme sans occulter de souligner l’impact sur le Bénin.

Chargée d’un programme de monitoring des girafes et des éléphants dans le complexe WAP, Dr. Sogbohossou est  écologiste à African Wildlife Foundation (AWF). Organisation non gouvernementale  internationale basée à Nairobi au Kenya, AWF travaille dans un concept unique dénommé « heartland». Un heartland  est un paysage identifié comme exceptionnel, essentiel à la conservation des ressources naturelles. Il combine souvent des parcs nationaux, des villages riverains et terres privées. Plusieurs « heartlands » sont transfrontaliers. Il y en a neuf (9) dont le dernier créé est le « heartland » du WAP, le seul actuellement en Afrique de l’Ouest. A travers ces « heartlands », AWF essaye  d’intervenir dans trois (03) grands domaines d’actions. Il s’agit de la conservation des espèces de la faune, la conservation des habitats et enfin le renforcement des capacités des populations humaines et l’amélioration du niveau de vie des hommes.

Améliorer la gestion des populations d’éléphants….l’enjeu du programme

Avant de présenter le projet, Mme  Sogbohossou a fait savoir que le complexe WAP est l’ensemble formé par le parc W du Bénin, Burkina Faso et Niger, le parc de la Pendjari au Bénin, les réserves de faune de Arly, Pama et Singou au Burkina Faso et leurs zones annexes.
 Selon elle, le projet concerne le suivi des populations d’éléphants et de girafes dans le complexe WAP et ses zones annexes. « L’éléphant et la girafe sont des mammifères qui nécessitent de grands espaces pour bien vivre, qui se déplacent beaucoup ce qui les met souvent en compétition avec les hommes », a-t-elle justifié avant de préciser que ce sont des animaux charismatiques, dont l’importance pour le maintien de notre biodiversité n’est plus à démontrer, donc un patrimoine à protéger.
 Tandis que les éléphants sont dans la région confinés aux parcs, peu nombreux, le Niger a su conserver les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest dans les villages. Dans cette phase pilote, ce sont la Réserve de Biosphère de la Pendjari au Bénin, le Parc du W Burkina Faso et la zone girafe au Niger qui sont visés.
Dr. Sogbohossou a affirmé qu’au Bénin, le projet se limite au suivi des éléphants. Il vise globalement à suivre et cartographier les mouvements des éléphants, ceci pour améliorer la gestion des populations d’éléphants et de leur habitat, ainsi que la gestion des conflits hommes-éléphants dans la région. Les écogardes, le staff du parc, appuyés par des étudiants aideront à collecter des données sur la distribution et l’écologie des éléphants. Les dégâts que les éléphants causent dans les champs seront suivis aussi à l’aide des étudiants et de préférence l’appui des associations locales.

Financé par une fondation suédoise, la Swedish Postcode Lottery Foundation et la Fondation MAVA pour la Nature, Suisse à travers AWF, le programme sera exécuté en étroite collaboration avec la direction du parc national de la Pendjari, la Faculté des sciences agronomiques de l’université d’Abomey-Calavi  (Fsa), le Centre national de gestion des réserves de faune (Cenagref). Autant que possible, les associations locales, les Avigref au Bénin seront impliquées. Quelques étudiants profiteront du projet pour faire leurs travaux de recherche de fin d’études.

Des retombées du projet à court et  long  terme………. 
Le projet contribuera à améliorer la capacité de la direction du parc national de la Pendjari à collecter et gérer les données sur les éléphants pour une meilleure conservation de ces populations. Le parc bénéficie aussi d’un soutien matériel puisque quelques équipements ont été donnés (GPS, tentes, appareil photo…) pour faciliter quelque peu le suivi.  Il est prévu que soit élaboré avant la fin de cette phase une stratégie de gestion des conflits hommes-faune qui servira de base à toutes les projets ultérieurs qui viseront à aider les populations locales à réduire leurs interactions avec les éléphants et à mieux bénéficier de cette ressource.
L’impact du projet sur la population riveraine, les espèces  ciblés et le Bénin…………. 
On ne peut pas conserver ce que l’on ne connait pas ! En plus des retombées déjà évoquées, le projet permettra de mieux gérer les populations d’éléphants du complexe, et par ricochet tous les autres animaux qui partagent le même habitat donc tout le complexe.  Il contribuera aussi à réduire les conflits hommes-éléphants, qui bien que déjà une préoccupation des Avigref et du parc, semblent croissants ces dernières années. Chaque année, les éléphants sortent de l’aire protégée pour détruire les champs des paysans qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts. Le projet aidera à mieux comprendre ce qui détermine les mouvements des éléphants vers les champs. Cela pourra servir de base à toute action ultérieure de gestion des conflits.
 Le  plan de suivi après l’échéance du programme …………….
 Parlant de cette problématique, Dr. Sogbohossou a précisé qu'en général que l’Ong  « AWF »quand elle commence à travailler dans une zone y reste aussi longtemps que possible. Si tout se passe bien, au fur et à mesure du projet, du financement sera recherché pour développer des nouvelles activités avec l'administration du parc et les populations.

dimanche 20 novembre 2011

Entretien avec Djibril Ibila: Le mécanisme de développement propre (MDP) et c’est ce mécanisme qui intéresse les pays en développement comme le Bénin

 


Du 07 au 18 décembre prochain, Copenhague, la capitale danoise va abriter les travaux de la 15ème Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Cette rencontre qui mobilisera toute la communauté internationale réfléchira sur les mesures d’atténuation et d'adaptation aux effets néfastes des changements climatiques. Le Bénin y sera représenté et exprimera ses positions sur les différentes questions en négociation.

Monsieur Ibila DJIBRIL du Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature fait ici le point sur l’agenda de cette assise et sur quelques positions que le Bénin se prépare à défendre au cours des travaux de cette conférence.

Interview.

Nokoué « Bonjour Monsieur Ibila DJIBRILl… »

Ibila Djibril « Bonjour Monsieur le journaliste du quotidien Nokoué … »

Présentez- vous à nos lecteurs

«On m’appelle Ibila DJIBRIL. Je suis le Point Focal national du Bénin sur les changements climatiques et aussi le Directeur de la Prévention des Pollutions et de la Gestion des Risques Environnementaux (DPPGRE) au Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature».

Les pays du monde entier se mobilisent pour participer à la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique du 07 au 18 décembre prochain. Pouvez-vous nous préciser quelques points du contenu de cette assise ?

« C'est vrai que la communauté internationale va se réunir du 07 au 18 décembre prochain à Copenhague donc au Danemark pour faire le point de la mise en œuvre de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et également pour définir un nouveau régime de climat post 2012. Ce nouveau régime se justifie par le fait que le protocole de Kyoto, qui est entré en vigueur le 16 février 2005 va prendre fin en principe en 2012. C’est-à-dire que ses dispositions sont valables de 2008 à 2012. Pour éviter  un vide juridique entre la première période d’engagement et la seconde, il faut trouver un autre protocole qui va régir le climat à partir du 1er janvier 2013. C’est l’un des points clés de ces discussions qui auront lieu à Copenhague pendant la conférence des parties. L’autre volet concerne la mise en œuvre effective et intégrale de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques telle que préconisée par le Plan d'Action de Bali adoptée en Indonésie en décembre 2007. Ce plan comporte cinq (05) points essentiels. Il s’agit de :

  1. la vision partagée ;
  2. l’action renforcée pour atténuation des changements climatiques ;
  3. l’action renforcée pour l’adaptation ;
  4. l’action renforcée pour la mise au point et le transfert de technologies et pour le renforcement des capacités ;
  5. l’action renforcée dans l’apport de ressources financières et d’investissement.

Voilà l’ensemble des points autour desquels s’articuleront les débats de cette conférence internationale. Il convient de dire et de préciser qu’en ce qui concerne le Protocole de Kyoto, les discussions ont  commencé depuis 2006 à Bonn suite à une décision prise à Montréal en 2005. Il a été mis en place un groupe spécial de travail, dénommé   groupe spécial de travail sur l’amendement du protocole de Kyoto,  qui devra en principe déposer ses conclusions au cours de la conférence de Copenhague. Ce sont ces conclusions qui feront l’objet d’échanges et de discussions entre les différentes parties afin d’arrêter ce qui peut figurer dans le nouveau régime du climat post 2012.

De façon synthétique, lors de la première  période d’engagement du Protocole de Kyoto, les pays développés qu’on appelle, les pays de l’annexe B du protocole de Kyoto, devraient réduire les gaz à effet de serre de l’ordre de 5,2 % par rapport au niveau d’émission de l’année 1990. Mais après la sortie du quatrième rapport du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC), il a été demandé que si l’on  ne veut pas subir un changement climatique plus catastrophique que les pays développés réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) entre 25 et 40% d’ici 2020. Ceci signale de façon claire l’effort qui doit d’être consentis par les pays développés  en particulier et les pays en développement pour atteindre cet objectif de  réduction d’au moins 40% d’émission des GES. Depuis que les négociations ont commencé, les pays de l’annexe B, qui ont l’obligation de réductions chiffrées de leurs émissions, n’ont même pas atteint 25% dans leurs propositions. A titre illustratif, le Canada ne se propose que de réduire de 20% ses émissions de GES en tenant compte de l’année 2006. L’Australie dit qu’il peut faire entre 15 à 20% de réductions d’émission des GES à partir de l’année 2000. Or l’année de référence est bien 1990. L’Union Européenne qui regroupe  27 pays s’est engagée de réduire de 20% ses émissions des GES par rapport à l’année 1990 et de 30% si les autres pays développés en font autant. Seule la Norvège, a  dans une déclaration solennelle faite à Bangkok, s'est engagée à réduire de 40% ses émissions de GES. Elle est le seul pays développé qui ait  promis d’atteindre le maximum recommandé par le GIEC. Le Japon, quant à lui, s’engage à  réduire  de 25% ses émissions  des GES. Et comme les Etats-Unis ne sont pas  Partie au Protocole de Kyoto, ils ne sont pas concernés directement par les décisions issues dudit protocole. Mais au niveau de la convention cadre qu’ils ont ratifiée, il y a un volet qui, dans le Plan d’Action de Bali, demande aux pays développés de prendre des engagements chiffrés. Les Etats-Unis, à Bonn  en septembre 2009, ont indiqué qu’ils pouvaient réduire jusqu’à 17% les émissions des GES en prenant l'année 2005 comme année de référence. Si des pays prennent les années récentes comme année référence; comme le cas de 2005 par exemple, cela veut dire qu’on aura 15 ans de réduction en marge des efforts qui doivent être faits. La plus part des pays ont accepté que l’année 1990 soit l’année de référence  ou de base sauf l’Australie, le Canada et les Etats-Unis d’Amérique.

Le groupe africain auquel appartient le Bénin propose que les émissions de gaz à effet de serre (GES) soient réduites de 40% d’ici 2020. Le groupe des Pays les Moins Avancés (PMA) propose au moins 45% de réduction d’ici 2020 par rapport à 1990. Lorsqu’on a fait le point à Barcelone du 02 au 06 novembre dernier, il a été remarqué qu’on a, au total, enregistré 17 à 23 % de promesses d’engagement de réduction   des émissions des GES de la part des pays développés. Cela prouve que même le plancher des 25% demandé par le  GIEC n’a pas été atteint. Or, le souhait des pays en développement est d’atteindre au moins les 40% d’ici 2020. Voilà, la question centrale des discussions en cours, dans la mesure où les pays développés pensent qu’ils ne peuvent pas faire au-delà de ce qu’ils ont promis et que les chiffres du GIEC sont hors de portée. Voilà en résumé les négociations qui se dérouleront au cours des travaux de la conférence de Copenhague».

Quelles sont les positions que le Bénin envisage explorer à la 15ème conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique ?

« La négociation mettra au tour de la table tous les continents, c’est-à-dire qu’on aura le groupe Européen, asiatique, américain et africain qui exprimera chacun sa position. Le continent noir se penchera sur la réalité africaine en ce qui concerne le réchauffement climatique. Le Bénin en tant que pays africain supporte les 40% de réduction d’émissions des GES par les pays développés. Egalement, lorsqu’on vient au niveau des Pays les moins avancés parmi lesquels figure le Bénin, la proposition des 45% de réduction d’émission des GES d’ici 2020 est fortement soutenue. Mais il ya lieu d’harmoniser les positions des pays en développement. L’objectif est qu’on arrive à avoir au moins 40%  de réduction des émissions et de   convenir d’un instrument juridique contraignant devant régir le régime du climat à partir de 2013. Il faut aussi signaler qu’au niveau du protocole de Kyoto,  c’est l’article 12 qui a institué  le mécanisme de développement propre (MDP) et c’est ce mécanisme qui  intéresse les pays en développement comme le Bénin. Ce mécanisme permet aux pays en développement de développer des projets propres sur financement des pays développés. Mais ces projets doivent contribuer à la réduction des gaz à effet de serre. Par exemple, s’il y a un accord entre le Bénin et l’Allemagne pour faire le projet MDP au Bénin, l’Allemagne investit pour sa mise en place. On comptabilisera  les réductions  des émissions générées par ce projet  sur le compte de l’Allemagne. Ainsi si le projet  a permis de réduire 10 mille tonnes  du CO2, cette réduction sera mise à l’actif de l’Allemagne. Le MDP est un projet très complexe et onéreux pour sa réalisation en Afrique. Nos potentielles ne sont pas  élevées pour l’exécuter. C’est pourquoi le Bénin milite pour l’actualisation de ce mécanisme ; qu’on réduise respectivement la complexité des règles, le coût et les délais d’élaboration de ce mécanisme de flexibilité. Donc le Bénin se positionne pour l’allègement des procédures du MDP afin que tous les pays en développement puissent profiter des opportunités qu’offre ce mécanisme tels que le transfert de technologie vers les pays en développement, les investissements directs et la création d’emplois. Le Bénin se mobilise avec la communauté internationale afin que la liste positive sur les projets du MDP soit adoptée. On y trouve notamment les projets portant sur les barrages hydrauliques, l’énergie solaire, l’énergie éolienne, les énergies renouvelables, en somme. L’autre aspect que le Bénin supporte est de faire en sorte que les pays en développement puissent bénéficier des renforcements de capacité, d’avoir une expertise nationale  dans le domaine du MDP qui est quasi inexistante pour le moment. Le préalable pour le développement des projets du MDP au Bénin est d’asseoir un noyau d’experts capable d’appuyer les porteurs de projets MDP».

Sur chacun de ces points, le Bénin négociera ensemble avec les autres pays en développement, notamment africains, afin de les faire accepter par l’ensemble des négociateurs sur le climat présents à Copenhague.

Propos recueillis par Rodéric DEDEGNONHOu

 

lundi 23 novembre 2009

Spectacle déambulatoire sur le phénomène dun réchauffement climatique:Méshac Gaba montre des impacts du CO2 de cotonou

Les dangers du changement climatique ou du réchauffement climatique n’épargnent aucun pays du monde entier. Puisque l’environnement est le seul héritage commun au monde, il subit des modifications auxquelles, l’homme demeure le principal auteur. Ces changements quotidiens sont à l’origine des gaz à effet de serre dont le plus important élément est le dioxyde de carbone (CO2). La population béninoise, notamment celle de la ville de Cotonou est en contact permanent avec cette composante nocive qui dégrade l’environnement. C’est au regard de ce fait empirique, que le plasticien béninois de renom international Meshac Gaba a effectué samedi dernier un spectacle déambuloire sur le phénomène du réchauffement climatique, notamment le CO2. Au delà de pointer du bout du doigt cette réalité du Bénin ; le principal objectif de l’artiste à travers cet évènement est de présenter à la communauté internationale ce travail au cours du sommet sur le réchauffement climatique ; qui aura lieu le 07décembre prochain à Copenhague en Danemark.
Le choix de la ville de Cotonou n’est pas du hasard pour le plasticien Meshac Gaba. Vitrine du Bénin, Cotonou regorge de la plus grande poussée démographique où une kyrielle d’activités est menée. L’activité de tous les regards dans cette capitale économique se réduit aux conducteurs de taxi –motos. Ces derniers polluent au quotidien l’environnement à travers l’usage de l’essence frelaté, malgré la présence des stations. En effet, le spectacle déambulatoire sur le phénomène du réchauffement climatique de Meshac Gaba a sillonné des artères de la ville de Cotonou. Mobilisant une centaine de conducteurs de taxi –motos, habillés en maillots jaune avec un cache nez griffé (CO2) ; la procession a débuté du carrefour Dédopko à Akpakpa pour atterrir sur l’esplanade du stade de l’amitié via carrefour st Michel et place de l’étoile rouge. Evènement de tous les regards dans la ville de Cotonou à eu lieu samedi dernier. Les conducteurs de taxi-motos identifiés ont remis les cache- nez au plasticien. Ensuite le nettoyage proprement dit a commencé. Il s’agit d’enlever des traces noires de fumée mélangée à la sueur. Cela représente pour Meshac Gaba les tâches de survie, de souffrance et de la fumée polluée qu’on inhale à travers le nez. Le plasticien confie que « C’est une manière de faire réfléchir les conducteurs de zémidjans et les habitants de Cotonou sur le phénomène de CO2 qui pollue notre environnement. Et en même temps, cela fait penser au réchauffement climatique. » L’ampleur de la pollution à Cotonou, selon Meshac Gaba. « Au Bénin, à cause du chômage et de la réorganisation structurelle, le phénomène de pollution par le CO2 est né dans les année 80. Créé par les fonctionnaires du gouvernement qui ont perdu leurs emplois et sont devenus des chômeurs, ils rentrent dans une nouvelle vie comme des chauffeurs de taxi moto. Cette situation a aussi touché des désoeuvrés, parce qu'il leur permet de gagner de l’argent et prendre en charge leurs familles. Le problème de chômage a donc été réglé mais a engendré le problème de la pollution. C'est un problème crucial que le gouvernement du Bénin n'a pas été capable de résoudre depuis toujours. Au contraire, un grand nombre de paysans ont commencé à laisser leurs terres et viennent en ville pour devenir chauffeur de taxi moto qui a l'air d'être un travail facile mais en réalité un travail très fatiguant et dangereux, parce que beaucoup d'accidents de rue en découlent. Leur seul problème est d’apporter de l'argent à leurs familles et d’être capable d'acheter de la nourriture. Les taxis moto utilisés, communément appelés corbillard, pour cette affaire sont principalement d'occasion, importés du Japon ou d'Asie. Ils sont achetés par les riches, et les conducteurs pauvres louent ceux-ci pour approximativement 1000 à 1500 CFA par jour (1000 CFA égale à 5 EUR). Les chauffeurs de taxi moto gagnent entre 3000 ou 4000 f CFA par jour, et après avoir payé la location au propriétaire, le reste de l'argent leur revient. Certainement dans un pays où le salaire de base est de 30.000 a 40.000 CFA par mois et où il n'y a pas beaucoup de travail, conduire le taxi moto est une forme de travail attirant et nécessaire, simplement parce qu'il n'y a aucune autre alternative. Nous pensons que ce type de travail diminue le vol dans la société béninoise, mais pollue en même temps, parce que les motos taxi sont vieux, ils roulent avec du carburant frelaté qui vient de Nigeria, amenés par des contrebandiers. Les revendeurs disposent du carburant dans des bidons en plastique et des bouteilles pour la vente. Ce commerce est tenu par la même classe sociale. Au-dessus de tout, la vente de l’essence est principalement fait par les femmes, parce qu'elles ne peuvent pas conduire les taxi moto, elles peuvent être agressées par des clients qui ne veulent pas payer la course. C'est un travail plein de risques. C'est pourquoi les femmes préfèrent vendre l'essence. Même les gens handicapés s'impliquent dans le commerce illégal d'essence malpropre, en adaptant sur de vieux scooter Vespa des réservoirs à essence agrandie, comme un side-car où ils s'asseyent dessus et conduise comme sur une chaise roulante. Conduire ce genre d’engin cause au conducteur handicapé quelquefois des incendies. Par suite de l'essence malpropre qui est riche de CO2 la ville de Cotonou y compris ses habitants sont pollués lourdement. La plupart des gens tels que les femmes de maison, les écoliers, et les femmes qui portent des enfants sur leur dos, utilisent ce genre de transport, mais aussi les touristes européens font partie du jeu, parce que c'est une forme de transport dans la ville. » La pollution, une responsabilité partagée selon Gaba « La ville de Cotonou est continuellement couverte par un brouillard brumeux gris causé par les fumées polluantes de milliers de moteur de taxi moto et la fumée de voitures d'occasion utilisées pour la plupart par les gens plus riche. Nous appelons ces voitures 'Venues de France' ou ' Venues d'Europe', ce qui signifie la poubelle de l’un est la fortune de l’autre. Béninois, libanais et plusieurs européens sont impliqués dans cette affaire de la pollution. La plupart des voitures utilisent aussi l'essence malpropre du Nigeria. C'est un problème de survie et un problème crucial pour le gouvernement du Bénin. Si les habitants de la ville de Cotonou avaient les moyens de faire d'autres choses, ils ne s'impliqueraient pas dans cette affaire. Aussi si l'Etat avait les moyens d'arranger un transport public propre, les habitants de la ville n'utiliseraient pas ce genre de moyen polluant. Nous pouvons regarder aussi ceci comme un problème de pauvreté. Pour diminuer la pollution, le gouvernement a introduit l'impôt du carbone ou ' les taxes' de la fumée comme les gens l'appellent au Bénin. Mais cela n'a rien changé à cause de la corruption qui est un autre problème difficile. Après l'arrivée des micros crédits, pour encourager le développement et décourager la pollution, les prêteurs ont essayé d'améliorer ceci en encourageant le Taxi moto Éco, en utilisant de nouvelles motos. L'argent est prêté aux conducteurs de taxi moto, en leur permettant de devenir les propriétaires, mais l’Etat n'a pas été capable d'arrêter le problème de l'essence illégale malpropre qui vient du Nigeria. Le gouvernement a fait appel aux prêteurs pour installer de petites stations d'essence propre pour les petits vendeurs d'essence malpropre. Mais malheureusement cela n'a pas aussi arrêté l'affaire de la contrebande d'essence polluée, parce que les petits vendeurs n'ont pas les moyens demandés par les prêteurs pour commencer une affaire d’essence propre. Donc l'affaire de la pollution avec le taxi moto s’est répandue à travers l’Afrique de l’Ouest à cause du manque de travail qui se développe de plus en plus dans le monde. Les taxi moto et leurs clients sont conscients du fait que la fumée émise par les motos peut les rendre malade, il peut leur donner le cancer ou la pneumonie, mais apparemment ils préfèrent souffrir que mourir de faim. Le phénomène de la pollution se retrouve sous d’autres formes dans les grands pays industrialisés où les gens sont conscients du danger, mais ne peuvent pas l’arrêter à cause de l'économie. Ils ont proposé le réduire avec beaucoup de solutions. » Par Rodéric Dèdègnonhou

mercredi 30 septembre 2009

"La bonne gouvernance des ressources naturelles au Bénin : Un outil de développement au service de la fôresterie béninoise

Ingénieur des eaux et forêts, docteur en économie et spécialiste des agro systèmes forestiers tropicaux, Gaston S. Akouéhou n’a jamais cessé d’oeuvrer pour le développement forestier de son pays le Bénin. Occupant plusieurs postes de responsabilités dans le secteur forestier et de l’environnement Gaston S. Akouéhou, revient à la charge avec une nouvelle œuvre littéraire. Intitulée « La bonne gouvernance des ressources naturelles au Bénin », l’œuvre est un outil précieux de développement au service de la foresterie béninoise. Découverte. Préfacé par l’ancien président Emile Derlin Zinsou, l’intitulée « La bonne gouvernance des ressources naturelles au Bénin » de Gaston S. Akouéhou invite les lecteurs et mieux les décideurs politiques du Bénin à appréhender autrement les enjeux du secteur forestier. Il s’agit pour lui de donner la sonnette d’alarme afin que l’autorité puisse investir correctement dans ce secteur très prometteur. Car, la foresterie n’occupe pas une bonne place dans les projets de développement qu’elle mérite. Cet outil de Gaston S. Akouéhou pointe du doigt les avantages du secteur et oriente les voies et moyens pour aboutir à ce développement. En effet, Gaston S. Akouéhou a démarré les pages de son livre par l’état des lieux de la gestion des ressources naturelles au Bénin au premier chapitre. Dans ce dernier les grandes lignes telles que : Le contexte politico juridique de la gestion des ressources naturelles ; domaine forestier de l’état et les filières du bois et enfin la gestion des ressources en eau ont été esquissés. Au deuxième chapitre, l’auteur laisse découvrir : Bonne gouvernance des ressources naturelles au Bénin. Là il a mis un accent particulier sur la restauration des espaces forestiers et projets de développement, les modes d’exploitation des forêts, marchés du bois, énergie et problème de guichet unique, nécessité de coordination du sous secteur, gestion intégrée des eaux et certification et la promotion des filières du bois sans occulter la conservation de la faune. Des orientations stratégiques font l’ossature du chapitre trois. Ainsi, Gaston S. Akouéhou a apporté des clarifications sur la promotion de l’énergie de substitution, organisation des filières de l’énergie domestique, promotion de marchés ruraux comme un moyen de lutte contre la déforestation, promotion de la faune comme une priorité pour l’Etat, conception de grandes réformes, les progrès techniques, orientations fiscales et juridiques et enfin la gouvernance concertée des ressources naturelles.
Au dernier chapitre Gaston S. Akouéhou, a proposé une veille des ressources naturelles. Il a démontré dans cette sphère comment il faut accroître la production des massifs forestiers et anticiper l’adaptation aux changements climatiques. En outre, il a évoqué dans ce canevas comment mettre sur place un système d’information écologique permanent comme un outil de veille des ressources naturelles. Telle est la quintessence de cette œuvre littéraire qu’a offerte Gaston S. Akouéhou aux Béninois. Edité par Joachim Adjovi de Star Editions, le livre connaîtra bientôt sa sortie officielle.

Entretien avec Dominique Zinkpè au sujet du projet d’exposition ‘’Emblèmes’’: << L’idée force de ce projet est d’essayer de traduire chaque emblème du roi à l’écriture plastique de chaque artiste… »

En marge des festivités marquant l’exposition  ‘’ Art du Benin d’hier et d’aujourd’huiDe la restitution à la révélation’’, plusieurs  projet...